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Expositions actuelles

Habiter la ruche

Le travail installatif et sculptural de l’artiste témiscamienne Émilie B. Côté se caractérise par un intérêt pour l’esthétique des éléments qu’on retrouve en nature. Préoccupée par la question écologique, elle s’intéresse à la cohabitation de l’homme avec son environnement, en créant des œuvres où se côtoient des matières organiques récoltées en forêt et des pièces de matériaux stériles associés à l’urbanité, tel que le béton ou le plâtre. L’envahissement d’une pièce stérile par de la matière vivante crée une dualité laissant entrevoir de petites renaissances, où les cycles de la vie et la mort se succèdent dans un éternel recommencement. 

S’inscrivant dans le mouvement du bio-art Habiter la ruche met à profit le talent des abeilles de Miel Abitémis dans une série de sculptures réalisée en collaboration avec ces précieux insectes de l’ordre des hyménoptères. D’une part, pour attirer l’attention sur les enjeux liés à la situation du déclin des abeilles, et d’autre part, pour aller à la rencontre de l’esthétique de la ruche et ses alvéoles. Habiter la ruche est une démarche de recherche-création où la réalisation des œuvres se conjuguent avec les aléas du vivant.

Ce projet est rendu possible grâce au Conseil des arts et des lettres du Québec.

Projet de résidence

Au 2e étage, l’artiste poursuit sa recherche en créant une rencontre entre deux univers avec lesquels elle travaille depuis plusieurs années : les végétaux et la cire d’abeille. 

Cueillir à la main la mousse végétale, une fleur ou une herbe sauvage : ce geste humble, presque ancestral, marque le début d’un dialogue. Chaque spécimen, ramassé avec soin, porte l’empreinte de son environnement : une saison, une lumière, un sol. Le végétal devient alors bien plus qu’un élément décoratif — il est mémoire, matière et présence.

Ces végétaux rencontrent la cire d’abeille, jaune ou blanche, substance organique aux propriétés uniques, produite avec minutie par les abeilles ouvrières. Naturellement antiseptique, hydrophobe et souple à la chaleur, la cire protège, scelle et transforme. Elle permet de conserver la fragilité d’une feuille, la transparence d’un pétale, tout en les métamorphosant en matière sculpturale.

Scientifiquement, cette pratique s’inscrit dans une tradition ancienne — celle de la conservation des spécimens botaniques ou des encaustiques antiques. Mais ici, elle prend une dimension poétique et contemporaine : chaque œuvre devient un fragment de paysage intérieur, une cartographie du vivant.

Biographie

Émilie B. Côté vit et travaille au Témiscamingue. Titulaire d’un baccalauréat en arts visuels de l’Université Laval, elle réalise plusieurs projets d’expositions et de résidences d’artistes au Québec et en Ontario, tels qu’à l’Écart, lieu d’art actuel de Rouyn-Noranda, au Centre VoArt de Val d’Or, au Centre d’exposition du Rift de Ville-Marie et à la Foire d’art alternatif de Sudbury. Boursière du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec, elle développe une approche où l’art et la science se côtoient. Ses œuvres font partie de la collection du Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue et du Musée d’art de Rouyn-Noranda.